đ”âđ« La vie isn't ironic, don't you think ?
#4 J'ai relevé le défi d'écrire dans un café
Hola đÂ
Nous sommes dĂ©jĂ 100 inscrits đ„ł Ă cette newsletter et ça me rend dingue đ de joie !
Mets un coeur đ cet article ou laisse-moi un commentaire, cela mâencourage vraiment Ă poursuivre mon travail dâĂ©criture đ
Je tiens mes promesses. Presque toujours. Je mâĂ©tais promis dâĂ©crire ma newsletter dans un cafĂ©.Â
âïž Dâentre les bavardages, jâentends gueuler que la vie est ironic. Ăa, câest bien les annĂ©es 90. Aujourdâhui, Alanis, tu beuglerais plutĂŽt And isn't it sadistic... don't you think : infliger autant de souffrance Ă la Vie pour que lâon puisse continuer Ă consommer lâesprit tranquille. Ce ne relĂšve plus de lâironie mais du sadisme ! à ça, les Beatles rĂ©pondent par leur classique All you need is love. Ils ont bien trouvĂ© la solution mais ils ne donnent aucune indication prĂ©cise pour la mise en pratique. Je vais mâarrĂȘter ici avec la transcription de la musique populaire du siĂšcle passĂ©, car on nâa bien vu que cette narrative collective ne nous a pas emmenĂ© trĂšs loin... Faisons-en le deuil. Puis rĂ©Ă©crivons dâautres hymnes populaires, histoire de nous changer un peu les idĂ©es.
âïž Cet aprĂšs-midi, jâai eu une copine au tĂ©lĂ©phone. Elle ne comprend rien de mon revirement de situation. Pourquoi jâai arrĂȘtĂ© le yoga ? De toute Ă©vidence, elle nâa pas lu le pavĂ© que jâai Ă©crit pour Ă©viter de me trouver dans cette impasse explicative. Me voilĂ alors Ă lui bafouiller une dĂ©monstration peu satisfaisante. Câest compliquĂ© de rĂ©sumer les raisons dâune rupture en une seule phrase, surtout quand les gens sâattendent Ă ce que tây restes toute ta vie. Il faut les rassurer. Dâailleurs je tiens Ă prĂ©ciser, puisque nous parlons de cet article, que je ne critique personne de mon entourage en particulier. Je fais juste un constat sur ce quâest devenu pour moi le yoga en Occident. Un mĂ©lange dâexotisme, de tradition et dâĂ©sotĂ©risme au service du capitalisme. Si tu te sens visĂ©, câest que, comme moi, tu joues un rĂŽle dans cette mascarade. Et ce nâest pas grave du moment oĂč tu connait bien ta tirade. Le yoga est avant tout une histoire de conscience.
đ€ Ma pote au tĂ©lĂ©phone ne saisit pas non plus le projet qui se cache derriĂšre mes publications Insta. Elle trouve ça dĂ©cousu. Et, elle a raison puisque je nâessaie pas de âme vendreâ mais de âme la raconter''. Jâai choisi exprĂšs de ne pas faire du âpersonal brandingâ â faire de soi une marque attrayante afin de dĂ©velopper son entreprise ou de se faire dĂ©baucher â comme lâexige les mĆurs de consommation actuelles. Jâai dĂ©laissĂ© cette pratique de branding pour donner libre cours Ă mes dĂ©lires et ne pas me limiter sur les thĂ©matiques Ă aborder. Cet exercice mâoblige Ă passer au crible mes manies dâancienne marketeuse de mon propre sort.Â
đ”âđ« Avant de raccrocher, elle me dit que ma mĂšre lâa contactĂ©e pour lui vendre des produits dâhygiĂšne. Ma mĂšre, comme la plupart des progĂ©nitrices (et ceci dâaprĂšs mes sondages personnels) a le don de mettre ma colĂšre en Ă©ruption. Elle projette en moi l'Ă©chec et surtout la niaiserie des exclus de lâĂ©conomie qui croient Ă des solutions bancales pour sortir de la prĂ©caritĂ©. Depuis vingt ans, elle essaie de faire carriĂšre dans un systĂšme de marketing relationnel multiniveau qui fouette l'arnaque pyramidale. Jâai tout fait pour lui dĂ©montrer quâelle nâavait aucune chance de sâen sortir financiĂšrement. Mais il n'y a rien Ă faire. Elle se laisse bercer par des discours new age dâentrepreneuriat et de meilleure version de soi, qui ne lui rapporte pas un sou, mais au moins la convainc de persister dans ce systĂšme. Sa crĂ©dulitĂ© me rebute mais je nâai pas les armes pour faire face Ă une multinationale amĂ©ricaineâŠ
đž Ă la table devant moi, un mec vient dĂ©clarer en faisant une grimace de vainqueur quâil nâest plus sur Insta. Il a vraiment de quoi ĂȘtre fier vu la tournure que la plateforme prend. Dâici quelques mois, ça deviendra aussi dĂ©suet que Facebook Ă cause de la pub. Je note sur mon carnet quâil faut vraiment que je retourne sur TikTok. Parce que je dois lâavouer, jâaime communiquer sur les rĂ©seaux. Mais jâai aussi eu une histoire de rupture avec eux. Lors du deuxiĂšme confinement, jâavais suspendu tous mes comptes sur les rĂ©seaux sociaux. Jâavais envie de goĂ»ter Ă nouveau Ă la vie dâavant. Celle des appels tĂ©lĂ©phoniques sur un poste fixe et des rencontres en tĂȘte Ă tĂȘte Ă lâimproviste. Celle de lâamour qui se loge au coin de la rue. Celle des petites annonces encerclĂ©es dans les journaux. Celle oĂč le virtuel nâĂ©tait pas le mode dâĂ©change privilĂ©giĂ©. Au bout de huit mois de sevrage, la nostalgie a laissĂ© place au discernement. Tant quâil y aura des ressources Ă exploiter, le numĂ©rique ne cessera pas de se propager. Si je veux entretenir des liens avec un cercle plus large que la trinitĂ© chat mec et lâinsane esprit de mon existence, je dois passer par les rĂ©seaux sociaux avec modĂ©ration.Â
đ Je commande une part de tarte au fromage blanc pour apaiser le cafard que le quart de pot de pĂąte Ă tartiner nâa pas su remĂ©dier Ă la maison. Je ne sais pas si câest le fait dâavoir mes rĂšgles, ou le statut de chĂŽmeuse chronique, qui me zappe autant le moral. Je ne ris plus quâĂ moitiĂ© de ma situation. Je sais que ça passera, et entre-temps, je me goinfre de sucre. Quand la serveuse pose la part de tarte, je constate quâelle est plus petite que dâhabitude. Sâagit-il du fameux "shrink flation" ? Ou lâexcĂšs de sucre dans mon sang qui me rend vorace ? Je nâose pas poser la question Ă la serveuse sur la rĂ©percussion de lâinflation subie sur la taille de la part. Je la mange en silence alors que Jamiroquai essaient de m'amadouer avec son You give me something, Something that nobody else can give. Avec son funk contagieux, ils finissent par me remonter le moral. Si ça se trouve, jâai quand mĂȘme quelque chose Ă offrir au monde que personne dâautre ne peut offrir et je trouverai bien quelquâun prĂȘt Ă payer pour. Cette derniĂšre phrase pue le dĂ©veloppement personnel !
đŽđ»ââïž Je claque mon ordi. Chope mon vĂ©lo. En roulant, je pense aux vidĂ©os que jâaimerais Ă©crire et tourner. En attendant de trouver du taff, je compte bien mâamuser. Isn't it ironic... don't you think ?
VoilĂ , câest tout pour cette quatriĂšme Ă©dition de ma newsletter. Je continuerais sur cette lancĂ©e plus introspective dans mes prochains articles.
Entre temps, raconte-moi un peu de ta vie en commentaire. Ne me laisse pas blablater toute seule sur mon existence !
đ€« Promis cela restera entre nous,
Cata, ta pote chismosa* đ€
PS : All you need is ⊠à toi de me dire. Moi, pour ce genre de conseils, je facture đ€đ€Ł
*personne qui sait et colporte toutes les nouvelles
âïž Sources musicales Ă©coutĂ©es au cafĂ©
đ Ironic de Alanis Morisette
đŠ All you need is love de The Beatles
đœ You give something de Jamiroquai
đž Voici le compte Insta plan cash oĂč jâai lu sur la Shrink Inflation
đ Merci de m'avoir lu jusqu'au bout. NâhĂ©site pas Ă la partager avec ton entourage đ
Me gusto mucho, el traductor funciona, aunque tengo mi traductora de francés a español personalidad ;)
Esperando el siguiente