Hola đ,Â
Nous sommes dĂ©jĂ 56 inscrits Ă cette newsletter. Parmi tout ce beau monde, il y a moi qui me la raconte, et toi, qui espĂšre lire des histoires un minimum captivantes (au mieux croustillantes đ€Ș)
Aujourd'hui je te raconte :Â
đź pourquoi j'ai arrĂȘtĂ© le yoga
đ¶ de quoi traite Cata se la raconte (mon nouveau projet)
đ€Ż No more yoga, please
Ma petite histoire de yogini
En juillet, j'ai arrĂȘtĂ© le yoga.Â
J'ai cessĂ© la pratique, l'enseignement et mon activitĂ© de conseils stratĂ©giques pour les profs de yoga.Â
Je ne me reconnaissais plus dans le yoga moderne-traditionnel. J'entends par là , le yoga qui se veut traditionnel mais qui se base en fait sur des idées bien plus récentes. En gros, le yoga pratiqué en Occident.
Petit Ă petit, je me suis rendue compte que je n'avais plus aucune envie de croire Ă ces concepts new age : ni Ă la rĂ©incarnation ni au karma, encore moins aux enveloppes corporelles qu'aux chakras.Â
Jâaurais pu maintenir ma pratique sans adhĂ©rer Ă ces concepts. Mais je n'arrivais plus Ă avaler les propos tenus en cours par l'enseignant ; je n'avais plus rien Ă faire du chemin vers l'illumination.
J'aurais pu maintenir la pratique des asanas en ignorant la narrative. Certains pratiquants arrivent tellement bien Ă le faire qu'ils finissent mĂȘme par monter des business florissants. Or, c'est impossible pour moi de faire abstraction des fioritures qui entourent la pratique.Â
En voulant devenir une vraie yogini (concept que je ne vais pas dĂ©velopper dans cette newsletter), j'ai commencĂ© Ă croire Ă des idĂ©es qu'avant me semblaient bancales du point de vue rationnel.Â
Mon besoin d'appartenance à une communauté bienveillante avait pris le dessus sur ma curiosité intellectuelle. Tout dans mon quotidien venait conforter mes nouvelles croyances. Les synchronicités, les cycles lunaires et mes ressenties corporelles suffisaient à valider mes raisonnements. En ne m'entourant que de mes semblables, je faisais barrage à l'altérité.
C'est en voyageant de nouveau que je me suis rendue compte à quel point je vivais à l'étriqué. J'avais l'impression de voir le monde à travers la serrure d'une porte.
De retour Ă Strasbourg, j'ai explosĂ© le carcan dans lequel je m'Ă©tais moi-mĂȘme enfermĂ©e : j'ai arrĂȘtĂ© le yoga.Â
đ„” Ce n'est pas trĂšs yogique
Pendant des annĂ©es, le yoga fut mon havre de paix et ma source d'Ă©nergie premiĂšre. Je croyais que le yoga ferait Ă jamais partie intĂ©grante de ma vie.Â
Mais, le yoga en Occident baigne dans l'Ă©sotĂ©risme et le dĂ©veloppement personnel. Il est devenu un outil de connaissance de soi dâabord au service de la performance Ă©conomique. La façon dont le yoga est instrumentalisĂ© rend les pratiquants plus dociles et cent pour cent responsables de leur sort.
Le moindre signe de remontrance est accompagnĂ© d'un "ce n'est pas trĂšs yogique". VoilĂ l'argument qui tue toute remise en question.Â
Ce n'est pas trĂšs yogique de se mettre en colĂšre quand on nous manque de respect. Ce n'est pas trĂšs yogique de demander une meilleure rĂ©munĂ©ration quand on est prof de yoga puisqu'on a la chance d'exercer un mĂ©tier passion. Ce n'est pas trĂšs yogique d'ĂȘtre sur les rĂ©seaux sociaux, de boire un peu d'alcool, de dĂ©tester l'encens, de fumer, d'ĂȘtre stressĂ©e, de se laisser emporter ... Il suffit de qualifier un comportement ou une attitude de "non yogique" pour neutraliser notre interlocutrice.
Dans le milieu, plus personne ne semble ouvert Ă discuter sur des sujets d'actualitĂ© puisque la solution des problĂ©matiques sociales se trouve dans le travail personnel de connaissance de soi.Â
Il suffirait que tout le monde se mette au yoga pour que la guerre, le rĂ©chauffement climatique et les injustices sociales s'arrĂȘtent. Je caricature Ă peine. Mais Ă force de ne plus ĂȘtre confrontĂ© Ă l'altĂ©ritĂ© et de croire que nous sommes le rĂ©sultat de nos pensĂ©es (idĂ©e qui ne vient pas du yoga) ont fini par se persuader que le yoga est la voie de la paix mondiale. On dĂ©douane ainsi la sphĂšre politique et les institutions internationales de ne pas trouver de solutions de fond aux crises actuelles. Â
Dans cette Ă©dition, je nâirai pas plus loin au sujet des interprĂ©tations modernes du yoga ni de ses effets dans notre sociĂ©tĂ©. Je voulais juste te raconte mon histoire.   Â
đ± Alors c'est fini, fini le yoga ?
Pour lâinstant, je prends de la distance.Â
Je ne saurais pas dire si cet arrĂȘt est dĂ©finitif ou pas.
Je reviendrai peut-ĂȘtre quand jâaurai une idĂ©e plus claire de ce que câest le yoga.Â
En ce moment, je ne sais plus ce qui revient Ă la philosophie, au storytelling et Ă lâappropriation culturelle.
Je profite du vide que le yoga a laissé dans mon quotidien pour développer un nouveau projet.
đ€ Je vais plutĂŽt me la raconter
Les prémices du projet
Depuis les dĂ©buts de C'est la Cata!.Â
Pause explicative pour ceux qui ne savent pas de quoi je parle.
Câest la Cata ! est mon premier projet dâĂ©criture et de crĂ©ation de contenu qui ne sâest vraiment⊠jamais dĂ©veloppĂ©.Â
Pour me consoler dans ma dĂ©faite, on va dire que Câest la Cata constitue les prĂ©mices de ce nouveau projet. Sans Câest la Cata!, jâaurai jamais appris les bases de la crĂ©ation digitale đźâđš.
Fin de la parenthÚse rétrospective.
Depuis les dĂ©buts de Câest la Cata!, je rĂȘve d'ĂȘtre Ă©crivaine ou, au moins, d'Ă©crire. Je n'ai jamais rĂ©ussi Ă m'y mettre par manque de courage et de rĂ©gularitĂ©.Â
Mais, aujourd'hui, câest diffĂ©rent.Â
Jâai compris que le processus crĂ©atif est plus important que le rĂ©sultat final. Ă force dâĂ©crire des textes, je finirai bien par mâamĂ©liorer đ€.
Jâai aussi captĂ© que seul lâengagement envers une communautĂ© de lectrices (jâespĂšre fidĂšles) me forcerait Ă ĂȘtre rĂ©guliĂšre.
Avec mon ancien projet, jâavais lâimpression de parler souvent au vent.
Aujourdâhui, je nâhĂ©siterai pas Ă te demander des retours si je me sens seule devant mon ordi.Â
đ€« De quoi je vais parler
Je vais tout simplement vous raconter des histoires.Â
J'aime les histoires. Les entendre et les colporter.Â
Je suis curieuse. Je veux tout savoir sur Ă peu prĂšs tout.Â
Ce projet est né de cette envie de transmettre mon vécu, mes réflexions et mes recherches.
En ce moment, je m'intéresse, par exemple, à l'art de raconter des histoires et aux biais cognitifs. Je vous parlerai certainement de ces sujets.
Dâici quelques semaines ou mois, ma curiositĂ© m'emmĂšnera autre part. Je vous raconterai alors dâautres histoires.Â
đ€Ș Sur les rĂ©seaux sociaux
Je ferai des vidĂ©os.Â
Je te mettrai en scĂšne une Cata, plus chismosa* et caricaturale qui te racontera des histoires plus courtes et humoristiques (je l'espĂšre).Â
Elle te donnera des mauvais conseils de vie pour contrebalancer les injonctions au bonheur et Ă la rĂ©ussite du dĂ©veloppement personnel.Â
Elle sera ta pote chismosa des réseaux (Instagram et Tiktok).
VoilĂ , c'est tout pour cette premiĂšre Ă©dition de Cata se la raconte !
Je suis vraiment ravie d'accueillir ce nouvel espace.Â
đ€«,Â
Cata, ta pote chismosa* đ€
*personne qui sait et colporte toutes les nouvelles
đ€ Ressources
Voici lâĂ©pisode de podcast que jâai Ă©coutĂ© dans lâavion du retour au Maroc. Il parle dâaltĂ©ritĂ© : Notre civilisation du cocon
Le livre Yoga, une histoire-monde de Marie Kock pour mieux comprendre le storytelling du yoga moderne traditionnel.
â€ïž Merci de m'avoir lu jusqu'au bout. Pour ne pas louper la moindre histoire, inscris-toi.