Si tu aimes cette deuxième édition, pense à cliquer sur le cœur ! Cela m'encourage à continuer 😉
Hola 👋
Nous sommes déjà 91 inscrites à cette newsletter.
Parmi tout ce beau monde, il y a moi qui me la raconte, et toi, qui espère lire des histoires un minimum captivantes (au mieux croustillantes 😜).
Aujourd'hui je te raconte :
- 😬 ce que j’ai compris des biais cognitifs (sacré programme !)
💭 La rationalité, c’est limite, limite !
Accroche-toi ! Parce qu’aujourd’hui, j’aborde un sujet assez complexe : la rationalité limitée et les biais cognitifs.
Si tu n’en as jamais entendu parlé, c’est que, comme moi, tu ignorais les explications scientifiques à notre part d’irrationalité !
Je suis tombée dessus par hasard (oui oui, le pur hasard existe plus que ce que nous sommes prêtes à entendre - biais cognitif) en voulant améliorer ma stratégie de communication.
Cependant, j’ai fini par comprendre que mon mental était bourré de croyances, préjugés, idées reçues (non avérées), fausses impressions, approximations, etc.
Bref, rien d’exceptionnel pour l’être humain que je suis, mais assez handicapant dans la recherche d’une vision plus large et plus juste de la réalité que j’ai toujours prétendue avoir 😨.
⛔ Nos choix dits rationnels
Nous faisons des choix rationnels. Ou, au moins, c’est ce que nous croyons faire.
En réalité, notre cerveau est par défaut enclin à mettre de côté la rationalité au profit d’une réflexion “qui prend moins la tête”, c'est-à-dire qui consomme moins de ressources et d’énergie.
Le résultat de cette prise de décisions “à la va-vite” est en général optimal et nous aide à avancer au quotidien. On ne passe pas trois heures à se décider entre cappuccino ou un rallongé.
Cependant, elle peut dans certains cas induire à des erreurs systématiques de jugement, appelés biais cognitifs.
Pour faire court, on se trompe souvent, sans même s'en rendre compte, en suivant les mêmes types de raisonnements fallacieux.
Mieux comprendre notre système cognitif
Face aux multiples choix que nous devons faire au quotidien, notre cerveau balance entre une réflexion rapide et automatique (système 1) et une autre plus posée et profonde (système 2).
Avant de te retourner la cervelle avec des nouvelles infos, retiens que ces deux systèmes ne sont pas des zones réelles de notre cerveau. Il s’agit d’une image qui aide à la vulgarisation de notre fonctionnement cognitif.
Pour faire simple, lorsque tu es face à un choix, tu passes :
🌪️ soit par un mode de raisonnement automatique (système 1)
⏳ soit par un mode contrôlé (système 2)
Sur 100 décisions à prendre, le cerveau choisit 95 fois le chemin le plus rapide (système 1, intuitif), celui qui lui demande le moins d’effort et d’énergie.
🧬 Ce patron de pensée est un héritage du paléolithique. Si notre espèce a survécu à la sélection naturelle, c’est grâce à cette capacité à prendre des décisions rapides dans des contextes d’incertitude et de danger. Mais cette faculté cognitive a ses limites.
Des raccourcis mentaux…
Le système 1 (intuitif) utilise ce qu’on appelle des “heuristiques de jugement” (raccourcis mentaux) pour faire un choix.
Ces routines mentales simplifient et accélèrent le processus de prise de décision. Elles fournissent des réponses satisfaisantes sans prendre en compte tous les paramètres d’un problème.
En gros, elles nous facilitent la vie surtout quand il s’agit de choix anodins : un film, un restaurant, un bar, une boisson, une tenue vestimentaire.
… un peu biaisés
Quand les heuristiques nous mènent à des erreurs systématiques de jugements et de perceptions, ils sont qualifiés de biais cognitifs.
Le biais cognitif est un résultat faussé, une distorsion de notre raisonnement.
Un biais cognitif n’est pas une simple erreur que l’on peut éviter dans l’avenir si on en tire les leçons. Le biais cognitif est un raccourci mental inconscient, immédiat et automatique. Cela veut dire que même si on sait qu’il existe, il est difficile de s’en prémunir.
Les marketeurs et les décideurs politiques (pas encore en France) les utilisent pour influencer nos choix. Ils s’appuient sur ce qu’ils appellent des nudges ou “coups de pouce” pour nous faire adopter un comportement. Ils intègrent “nos biais cognitifs" dans leurs stratégies pour atteindre leurs objectifs.
💣 En quoi les biais cognitifs affectent notre quotidien ?
Les biais cognitifs contribuent à modeler notre réalité à nos croyances pour éviter d’être confrontés à nos contradictions.
Ce qui revient à dire que notre besoin de donner du sens à notre existence est influencé par nos biais cognitifs. On croit à des choses qui ne sont pas tout à fait vraies. On se raconte souvent des bobards pour se réconforter.
Nous avons, par exemple, tendance à interpréter les événements aléatoires de la vie comme des signes tangibles nous permettant de prendre des décisions importantes (monter un projet, se mettre en couple). Il s’agit du biais de l’illusion des séries.
De même, nous recherchons des informations qui confirment nos hypothèses plutôt qui en vont à l’encontre. Ce qui renforce souvent des points de vue déjà biaisés. Il s’agit ici du biais de confirmation.
Nous accordons plus d’importance à ce qui se passe dans le présent (bénéfices et coûts) qu’à ce qui va se passer dans l’avenir. Ce qui explique, par exemple, notre facilité à polluer, à manger gras et à ne pas épargner. Le biais du temps présent.
J’ai pu observer — d’ailleurs, comme j’aurais pu le constater autre part — la présence des biais cognitifs dans le monde du yoga où le ressenti fait office de preuve suffisante. Où l’intuition l’emporte sur la raison. Où le partage des croyances communes équivaut à vérité.
Personne n’est immunisé contre les biais cognitifs. On fait tous des erreurs de raisonnement. Même celles qui méditent au quotidien. Il y a même un biais cognitif, la tâche aveugle, qui fait croire à l’individu qu’il est moins victime des biais cognitifs que les autres.
En résumé, les biais cognitifs réduisent notre champ d’action, limitent notre capacité à nous réinventer, renforcent nos opinions (allant parfois jusqu’à la radicalisation) et atrophient notre esprit critique.
😰 Alors il n’y a rien à faire face aux biais cognitifs ?
Bien sûr que si !
Il serait réducteur de penser que l’être humain n’est qu’une “liste de biais cognitifs" et qu’il est condamné à faire des erreurs de jugements.
Nous sommes tous en capacité de faire l’effort de nous remettre en question en tant qu'individu et société.
Développer notre esprit critique et apprendre à changer de perspective est nécessaire pour éviter de tomber dans des raccourcis faciles de jugement.
Se confronter à l'altérité, à la diversité des individus, de cultures, d’opinions, de langues, de points de vue et de mémoires ne peut que nous aider à penser de manière plus juste.
L’avenir de notre société dépend de notre ouverture au monde. Or tout dans notre quotidien (surtout les réseaux sociaux) nous pousse à rester enfermée dans notre cocon confortable. Comment allons-nous faire pour nous en sortir ? 🤔
😅 Voilà, c'est tout pour cette deuxième édition de ma newsletter.
Au début, je ne pensais pas aller aussi loin dans l’explication des biais cognitifs.
Je voulais juste te parler de comment les nudges ou “coup-de-pouce” m'aident à raconter des meilleures histoires. 😱 Loupé !
Dans les prochaines newsletters, je raconterai (ou pas) des anecdotes de ma vie courante pour illustrer quelques biais cognitifs (maintenant qu’on sait de quoi il s’agit).
💪 Si tu es arrivée jusqu’ici, c’est que tu t’es bien accrochée.
🤫,
Cata, ta pote chismosa* 🤭
*personne qui sait et colporte toutes les nouvelles
PS : Dis-moi en commentaire ce que tu en penses de cet article. Les retours m’aident à m’améliorer.
📚 Ressources
L’erreur est humaine de Vincent Berthet
Pourquoi votre cerveau n’en fait qu’à votre tête d’Éric la Blanche
Podcast Méta de choc d’Élisabeth Feytit
💛 Merci de m'avoir lu jusqu'au bout. Pour ne pas louper la moindre histoire, inscris-toi.